11 septembre 2025B. Carpano

Chatbot IA vs RAG : quelle solution choisir ?

Ces derniers mois, les chatbots propulsés par l’intelligence artificielle se sont imposés comme l’une des applications phares des grands modèles de langage (LLM). Mais derrière un chatbot « qui répond à vos questions », il existe différentes architectures possibles.

Deux approches dominent :

  • Le chatbot IA “classique”, basé uniquement sur le modèle de langage.
  • L’approche RAG (Retrieval-Augmented Generation), qui combine IA générative et recherche documentaire.

 

Alors, quelle solution choisir ?

 

1. Le chatbot IA “pur LLM”

 

Comment ça marche ?

Un chatbot IA “classique” repose uniquement sur un modèle de langage pré-entraîné (comme GPT ou LLaMA).

  • L’utilisateur pose une question.
  • Le modèle génère une réponse directement à partir de ce qu’il a appris dans ses données d’entraînement.

 

Avantages

  • Mise en place simple : un appel API suffit.
  • Réponses fluides, conversationnelles et naturelles.
  • Aucune infrastructure complexe nécessaire.

 

Limites

  • Hallucinations : le modèle peut inventer des réponses.
  • Connaissances figées : limitées à la date d’entraînement du modèle.
  • Peu adapté à un contexte spécifique : difficile d’intégrer la documentation interne ou les données d’une entreprise.

 

👉 Exemple : un chatbot “généraliste” type assistant RH qui explique le Code du travail, mais incapable de répondre à une question sur les politiques internes de ton entreprise.

 

2. L’approche RAG (Retrieval-Augmented Generation)

 

Comment ça marche ?

L’approche RAG ajoute une couche de recherche documentaire autour du LLM.

  • La question de l’utilisateur est convertie en vecteur.
  • On interroge une base de données vectorielle (ex. Pinecone, Weaviate, Milvus) qui contient des documents internes.
  • Les passages pertinents sont récupérés et injectés dans le prompt du LLM.
  • Le modèle génère une réponse en s’appuyant sur ce contexte.
  •  

Avantages

  • Réponses ancrées dans les données de l’entreprise.
  • Réduction des hallucinations (le modèle s’appuie sur des sources réelles).
  • Mise à jour facile : il suffit d’ajouter de nouveaux documents dans la base vectorielle.

 

Limites

  • Architecture plus complexe (pipeline d’ingestion, vectorisation, indexation).
  • Nécessite de gérer la qualité des données (nettoyage, mise à jour, granularité).
  • Coûts plus élevés (stockage, maintenance, latence due à la recherche).

 

👉 Exemple : un chatbot qui répond à des questions sur les procédures internes d’une banque, ou qui aide un service client à retrouver la bonne information dans une base documentaire.

 

3. Comparatif rapide

 

CritèreChatbot LLM purRAG (LLM + Recherche)
Mise en placeTrès simplePlus complexe
Coût initialFaiblePlus élevé
ExactitudeMoyenne (hallucinations)Plus fiable
ConnaissancesFigéesActualisées en continu
Adaptation au contexteLimitéeExcellente

 

 

4. Quelle solution choisir ?

 

  • Pour un prototype rapide ou un usage générique : un chatbot LLM pur peut suffire.
  • Pour un usage en entreprise ou sur des données spécifiques : l’approche RAG est presque incontournable.
  • Pour les cas critiques (juridique, médical, réglementaire) : RAG + mécanismes de vérification (citations, liens vers sources) généralement traités avec des agents IA multiples, avec chacun leurs rôles et objectifs et capables de se répartir la charge de travail.

En pratique, beaucoup d’organisations commencent avec un chatbot “pur LLM” pour tester les usages, puis migrent vers du RAG dès que le besoin de fiabilité et de contextualisation se fait sentir. Le passage aux systèmes multi-agents est également une suite logique lorsque l'on souhaite gagner en fiabilité.

 

Conclusion

Un chatbot IA sans données métiers reste un gadget conversationnel.
Un chatbot IA alimenté par une architecture RAG devient un outil de productivité et de transformation.

La vraie question n’est donc pas “faut-il un chatbot IA ?”, mais plutôt “comment l’ancrer dans mes données et mes usages ?”

 

👉 Chez AI Partner, nous aidons les entreprises à passer de l’expérimentation à l’adoption, en concevant des architectures RAG robustes et adaptées à leurs besoins.

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